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Sword and its scabbard-Diplomatic gift from Negus Menelik II Emperor of Ethiopia to Ambassador Matig Kevorkoff:
This prestige weapon was commissioned by Emperor Menelik II of Ethiopia as a diplomatic gift for the renowned French Armenian merchant and honorary French envoy Matig Kevorkoff, a prominent tobacco magnate based in Ethiopia. Kevorkoff, who had first settled in Harar before establishing himself in Addis Ababa—the capital founded by Menelik II—played a significant role in fostering trade and diplomacy between France and Ethiopia.
True to Menelik II's iconic imagery, the blade features an engraved profile of the emperor, faithful to his official portraits. Below a decorative plant frieze on the curved blade, an inscription in Ge'ez, the liturgical language of the Ethiopian and Eritrean Orthodox Church, reads:
"Ethiopia stretches her hands to God."
The blade also bears a European count's crown and the inscription acknowledging its receiver:
"M. KÉVORKOFF & CO HARRAR."
The weapon's handle, crafted from horn, is adorned with a Maria Theresa thaler, adding to its intricate design and cultural significance.
Menelik II: A Brief Biography
Menelik II (August 17, 1844 – December 12, 1913) was one of Ethiopia’s greatest rulers. Initially king of Shewa (1865–1889), he ascended to the imperial throne in 1889, expanding the Ethiopian Empire nearly to its current borders. His reign is celebrated for modernizing Ethiopia and securing its sovereignty by defeating an Italian invasion at the Battle of Adwa in 1896.
Born to Haile Malakot, the Negus (king) of Shewa, and a court servant, Menelik claimed descent from the Solomonid dynasty through his paternal lineage. As a young man, he was captured by Emperor Tewodros II and held in Amba Magdala for nearly a decade. During this time, he witnessed Tewodros’s reform efforts and heavy-handed methods, which ultimately led to the emperor’s downfall.
After escaping captivity in 1865, Menelik returned to Shewa, where he deposed the appointed ruler and declared himself Negus. Renowned for his diplomacy and military acumen, Menelik expanded his territory to include Arusi, Harar, Jima, and several southern kingdoms. In 1889, he claimed the imperial crown following the death of Emperor Yohannes IV.
A dispute with Italy over the Treaty of Wichale culminated in the Battle of Adwa, where Ethiopian forces decisively defeated the Italians, cementing Ethiopia’s sovereignty and elevating Menelik’s international status. Post-Adwa, Menelik modernized Ethiopia, establishing ministries, schools, communication systems, and railways. However, a series of strokes from 1906 onwards diminished his role, leading to his death in 1913.
Matig Kevorkoff: The Diplomatic Merchant
Born in Üsküdar (near Constantinople) in 1867, Matig Kevorkoff received an education at the Hagop Kurken Armenian College. After brief stays in Egypt and Djibouti, he established a successful trading company in 1896, importing goods such as textiles, beverages, and building materials into Ethiopia. His monopoly on Ethiopia’s tobacco trade became the cornerstone of his wealth.
Kevorkoff, a French citizen, was deeply integrated into Ethiopian society. He served as an honorary French representative and later as the Armenian Republic's plenipotentiary ambassador to Ethiopia. Recognized for his contributions, Kevorkoff was among the first administrators of the Bank of Ethiopia and was decorated multiple times by the Ethiopian government. In 1927, he was elected president of the Armenian community in Ethiopia, solidifying his legacy as a cultural and diplomatic bridge between nations.
Cette arme de prestige fut commandée par l'empereur Ménélik II d'Éthiopie en tant que cadeau diplomatique pour le célèbre marchand franco-arménien et émissaire honoraire de la France, Matig Kevorkoff, un important magnat du tabac établi en Éthiopie. Kevorkoff, qui s'était d'abord installé à Harar avant de s'établir à Addis-Abeba — la capitale fondée par Ménélik II — joua un rôle clé dans le développement des échanges commerciaux et diplomatiques entre la France et l'Éthiopie.
Fidèle à l'iconographie emblématique de Ménélik II, la lame de l'arme présente un profil gravé de l'empereur, respectant ses portraits officiels. Sous une frise végétale décorative sur la lame courbée, une inscription en guèze, la langue liturgique de l'Église orthodoxe éthiopienne et érythréenne, déclare :
« L'Éthiopie tend ses mains vers Dieu. »
La lame porte également une couronne comtale européenne ainsi qu'une inscription mentionnant l'ambassadeur :
« M. KÉVORKOFF & CO HARRAR. »
Le manche, fabriqué en corne, est orné d’un thaler de Marie-Thérèse, ajoutant à son design complexe et à sa signification culturelle.
Ménélik II : Une brève biographie
Ménélik II (17 août 1844 – 12 décembre 1913) fut l’un des plus grands souverains de l’Éthiopie. Initialement roi du Shewa (1865–1889), il accéda au trône impérial en 1889, étendant l’Empire éthiopien presque à ses frontières actuelles. Son règne est célébré pour avoir modernisé l’Éthiopie et préservé sa souveraineté, notamment grâce à sa victoire contre une invasion italienne lors de la bataille d’Adwa en 1896.
Fils de Haile Malakot, négus (roi) du Shewa, et d’une servante de cour, Ménélik revendiquait une descendance de la dynastie salmonidé par sa lignée paternelle. Jeune homme, il fut capturé par l’empereur Téwodros II et emprisonné à Amba Magdela pendant près d’une décennie. Durant cette période, il fut témoin des efforts de réforme de Téwodros ainsi que de ses méthodes autoritaires, qui finirent par conduire à sa chute.
Après s’être échappé en 1865, Ménélik retourna au Shewa, où il renversa le dirigeant nommé et se déclara négus. Reconnu pour ses compétences diplomatiques et militaires, il étendit son territoire pour inclure Arusi, Harar, Jima, et plusieurs royaumes du sud. En 1889, il revendiqua la couronne impériale à la mort de l'empereur Yohannes IV.
Un différend avec l’Italie concernant le traité de Wichale culmina à la bataille d’Adwa, où les forces éthiopiennes infligèrent une défaite décisive aux Italiens, renforçant la souveraineté de l’Éthiopie et élevant le statut international de Ménélik. Après Adwa, Ménélik modernisa l'Éthiopie en introduisant des ministères, des écoles, des systèmes de communication et un chemin de fer. Cependant, une série d'attaques paralysantes à partir de 1906 diminua son rôle actif, menant à sa mort en 1913.
Matig Kevorkoff : Le marchand diplomate
Né à Üsküdar (près de Constantinople) en 1867, Matig Kevorkoff reçut une éducation au Collège arménien Hagop Kurken. Après de courts séjours en Égypte et à Djibouti, il fonda une entreprise commerciale prospère en 1896, important des produits tels que des textiles, des boissons et des matériaux de construction en Éthiopie. Son monopole sur le commerce du tabac en Éthiopie fut la base de sa fortune.
Kevorkoff, citoyen français, était profondément intégré dans la société éthiopienne. Il servit comme représentant honoraire de la France et plus tard comme ambassadeur plénipotentiaire de la République arménienne en Éthiopie. Reconnu pour ses contributions, Kevorkoff fut parmi les premiers administrateurs de la Banque d'Éthiopie et fut décoré à plusieurs reprises par le gouvernement éthiopien. En 1927, il fut élu président de la communauté arménienne en Éthiopie, consolidant son héritage en tant que pont culturel et diplomatique entre les nations.